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Le présentéisme au travail, ce phénomène discret en entreprise !

Rédigé par Marion | 28/12/21 08:59

Quand certains sont souvent absents, d'autres sont trop présents ! Au cours des années, le combat contre l’absentéisme a provoqué l’effet inverse de l’absence : la présence par excès. Faut-il faire des heures supplémentaires pour démontrer son engagement ? Partir en 1er est-il toujours mal vu au sein des entreprises ?

Le présentéisme est un mal "typique" de la culture du travail en France. Pour beaucoup, faire de gros horaires est synonyme de productivité et de motivation. On a tendance à rester plus longtemps pour être mieux vu et pour avoir de la reconnaissance de la part de ses supérieurs.

Pourtant, un temps de présence plus important n'est pas toujours synonyme de productivité, au contraire ! Perte de sens, démotivation, besoin de reconnaissance à tout prix, fatigue, stress, épuisement professionnel, burn-out… autant de facteurs qui impactent le salarié ainsi que l'entreprise.

 

Comment y faire face ? Quels moyens d'action simples à mettre en place pour les entreprises ? On vous dit tout dans cet article !

Le présentéisme au travail, qu'est-ce que c'est ?

Le présentéisme désigne le fait d’être présent physiquement sur son lieu de travail, alors que son état, son mental ou sa motivation ne permettent pas d’effectuer des tâches de manière productive.

Contrairement à l’absentéisme qui est plus simple à étudier (arrêts maladie, congés payés, RTT…), le présentéisme est plus difficile à évaluer. Si paradoxalement le salarié est plus longuement présent en poste, le présentéisme a des effets sur la baisse de qualité, sur l’efficacité, et donc sur la productivité de l’entreprise.

Il existe plusieurs cas de figure :

  • Le présentéisme contemplatif, qui consiste à faire acte de présence, mais sans fournir un travail concret. Il est souvent signe de démotivation ou de souffrance.
  • Le présentéisme stratégique, quand un salarié fait tout pour montrer qu’il travaille (ex : faire des journées à rallonge dans le but d’être bien vu)
  • Le surprésentéisme, quand un salarié continue de se rendre au bureau alors qu’il n’est pas en état de le faire ou qu’il ne devrait pas (arrêts maladie, vacances, weekend…)

    Selon une enquête Glassdoor, 1 personne interrogée sur 4 est déjà restée à son poste sans être productive. Un phénomène qui s’explique souvent par des contraintes implicites que ressentent les employés. En effet, 30% des personnes interrogées pensent qu’il est mal vu de quitter le bureau avant 18h, 1 personne sur 4 se sent même mal à l’aise à l’idée d’arriver au bureau en dernier

    Les conséquences du présentéisme sont nombreuses : perte de sens et de motivation, dégradation des conditions de travail, besoin de reconnaissance à tout prix. Mais aussi certains effets directs négatifs sur la santé : fatigue, stress, épuisement professionnel, burn-out…

    Enfin, cette pratique représente des coûts cachés importants pour l’entreprise, qui enregistre un retour sur investissement plus faible sur le salaire perçu par l’employé.

    Selon le baromètre du présentéisme réalisé par Midori Consulting, 1% d'absentéisme peut indiquer jusqu'à 1,4 ou 2% de présentéisme et coûte entre 0,42% et 0,54% de la masse salariale.

    Pour un taux d’absentéisme de 6,87% (moyenne nationale en 2020), le taux théorique de présentéisme peut donc être compris entre 9,62 et 13,74%, soit un coût compris entre 4,04 et 7,42% de la masse salariale.

Comment lutter contre le présentéisme ?

1) Travailler sur votre culture d'entreprise

Certaines cultures de travail valorisent les excès de présence. Elles peuvent être impulsées par le management, mais aussi par les salariés eux-mêmes (dixit le collègue qui demande si tu as pris ton après-midi en partant à 18h).

Mais surinvestissement du travail ne rime pas nécessairement avec productivité. Pour booster l’efficacité des équipes, l’entreprise doit œuvrer pour l’équilibre, encourager un rapport serein et pondéré du travail. Fini les pensées ou les réflexions qui glorifient la quantité au détriment de la qualité. Le but est d’établir un climat de confiance et de déculpabiliser les absents.

Certaines entreprises optent également pour des « couvre-feu » : interdiction d’envoyer des mails à partir d’une certaine heure pour préserver le droit à la déconnexion. D’autres encore attribuent des primes de performance en fonction des résultats obtenus plutôt que des heures travaillées.

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2) Revoir l'organisation du travail

Organiser les tâches et les répartir au sein de l’entreprise permet d’éviter la surcharge de travail, ou au contraire la sous-charge. En effet, certains salariés peuvent être amenés à travailler plus pour différentes raisons : honorer des échéances difficilement réalisables, perfectionnisme, professionnalisme, sens du devoir, solidarités envers ses collègues... D’autres au contraire manquent de travail, de deadlines et d’objectifs et ont tendance à « meubler » leurs journées de travail en faisant autre chose.

La régulation de la charge de travail se traite en premier lieu au niveau du manager et du salarié, mais peut aussi impliquer les collègues, les autres services, les fournisseurs…

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3) Des horaires de travail plus souples  

À l’heure du télétravail, la question des horaires et de l’équilibre vie pro/perso est au centre des débats. Permettre aux salariés de s’organiser en fonction de ses contraintes personnelles et professionnelles peut être une bonne façon de lutter contre le présentéisme. Il convient bien sûr d’imposer certaines règles assurant le fonctionnement collectif. Cela peut être par exemple imposer des horaires fixes d’ouverture et fermeture, mais laisser le choix pour la pause déjeuner.

Avec un logiciel Gestion RH comme e2Time.com, vous pouvez mettre en place un système de pointage connecté à votre logiciel GTA. Ce dispositif facilite la mise en place d’horaires variables tout en vous permettant la création de règles métiers personnalisées et adaptées à vos besoins. Créez vos plannings en quelques clics, assurez un meilleur suivi d’activité, et décomptez les heures travaillées de tous vos salariés facilement !

> Les erreurs RH : ce que vous risquez 

 

4) Communiquez lors des entretiens individuels 

Pour ouvrir le dialogue et évaluer l’état d’esprit de l’employé, sa motivation, ses envies ; il est important de sonder ses collaborateurs et demander des feedbacks réguliers. Le présentéisme est une forme de dysfonctionnement de l’organisation. L’une des premières étapes est donc de comprendre ce qui pose problème et de trouver des solutions adaptées aux collaborateurs. La meilleure façon de favoriser le bien-être de vos salariés est de les inclure dans les prises de décisions et les débat !

 

5) Améliorez vos conditions de travail

Nous ne sommes pas tous égaux face à la capacité de concentration. Afin d'être pleinement efficaces, certains ont besoin de pauses régulières pour s'aérer l'esprit. C’est pourquoi il est important de fournir à ses collaborateurs un environnement agréable, avec des espaces de concentration, mais aussi des espaces de détente. En plus de renforcer la cohésion, ces moments sont importants pour l’efficacité de vos équipes.

> 10 bonnes pratiques en faveur de l'engagement collaborateur

 

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